mardi 27 mars 2018

CHIFFONNIERS DES VILLES versus PILHAOUERS DES CHAMPS !....


LA CONFERENCE SUR LES PILHAOUERS REVISITEE 
A QUELQUES JOURS DE L'OUVERTURE DU MUSEE

Après une première présentation lors des journées du patrimoine 2017 qui avait rencontré l'affluence, Alain Bastendorff, vice président de notre association a actualisé sa conférence sur les chiffonniers : les pilhaouers, au vu de la publication récente du livre de l'historien Antoine Compagnon : "Les chiffonniers de Paris" (Gallimard). Cela lui a donné l'occasion d'animer les quelques jours précédant la réouverture du musée en présentant à nouveau son travail de l'automne, mais en insistant tout particulièrement, ce samedi 24 mars, sur les différences notables qui caractérisent le quotidien du chiffonnier dans une grande ville et en campagne.

L'assistance attentive aux propos d'Alain Bastendorff en ce samedi 24 mars
En effet, ces différences sont nombreuses, fonction notamment de la dimension des territoires et de la répartition de la population. A Paris, par exemple, la récolte des chiffons est une activité permanente, alors qu'en Bretagne elle est - comme dans toute région rurale - tributaire des travaux agricoles.
Tandis qu'en campagne les pilhaouers vagabondent en journée et ramassent les déchets en lien direct avec la population, le chiffonnier parisien officie surtout la nuit et dans des espaces (les bornes) imposés par les autorités. De plus, cette collecte s'effectue via les concierges ou les portiers qui servent alors d'intermédiaires. 
Dans la capitale, la profession de chiffonnier est strictement encadrée et contrôlée car la police n'ignore pas qu'elle recrute une partie de ses membres dans les milieux interlopes et marginaux. C'est donc une activité qui, en ville, est plutôt perçue de manière négative. Malgré cela, elle a paradoxalement suscité un vif intérêt chez les écrivains et les artistes en général (les photographes, comme Eugène Atget, entre autres). Sans doute se sont-ils sentis redevables envers cette profession qui permettait la fabrication du support de leur expression artistique : le papier ?... 

Alain Bastendorff dans sa comparaison entre chiffonniers parisiens et bretons...

On peut regretter que nos "pilhaouers" n'aient pas bénéficié d'une telle aura auprès des artistes en Bretagne, alors qu'ils jouissaient sans doute d'une image plus amicale auprès de la population ! 
C'est devant un auditoire attentif d'une quinzaine de personnes et dans une atmosphère bon enfant, décontractée et sympathique qu'Alain Bastendorff  a pu ainsi développer à nouveau les principales caractéristiques de cette activité en Bretagne au cours des 19 et 20ème siècles, tout en la mettant en parallèle avec celle de leurs "confrères" parisiens. Une comparaison riche et passionnante.









jeudi 15 mars 2018

OUVERTURE DU MUSEE le 1er Avril POUR L'EXPOSITION JEANNE-MARIE BARBEY

Voici venir le printemps et quelques jours plus tard, le musée du Faouët ouvrira ses portes pour sa saison 2018 ! 
Du 1er avril au 10 juin, le musée présentera une exposition consacrée à :

                                                                                          JEANNE-MARIE BARBEY (1876 – 1960)

    Intitulée :                                                              REGARD(S) 
  
Fillette à la pomme, 1917, Huile sur carton - Coll. musée des beaux-arts de Vannes 























































Pourquoi ce titre, qui unit dans le même mot, singulier et pluriel ?
Parce que le peintre avait l’habitude d’utiliser, pour réaliser ses tableaux, des photographies prises par elle-même et surtout par son frère Auguste qui tenait un hôtel restaurant à Gourin. Ce sont donc des regards croisés sur l’œuvre peint et photographique de l’artiste qui sont mis en lumière à l’occasion de cette exposition. Elle a été présentée l’été dernier au musée de La Cohue, à Vannes, qui l’a conçue, en partenariat avec le musée de Bretagne de Rennes et le musée du Faouët. Le musée de Bretagne a en effet acquis, fin 2010, le fonds photographique Barbey constitué d’environ 200 négatifs sur plaque de verre et le musée de La Cohue a reçu, il y a quelques années, un don de plus de 70 œuvres issues de la succession du peintre.
 
 

Le musée du Faouët avait présenté en 2005 la première rétrospective de Jeanne-Marie Barbey. Treize ans plus tard, cette nouvelle exposition permettra d’admirer un ensemble important d’œuvres qui abordent une grande variété de thèmes tels que des portraits et des paysages, mais aussi des scènes de travail et des scènes plus intimistes ou encore des tableaux montrant l’animation des foires et des marchés du pays de Gourin et des environs.
L'exposition sera présentée jusqu'au 10 juin
Et, à partir du 1er juillet, une grande exposition d'été consacrée à :

L'ENFANT DANS LA PEINTURE BRETONNE

un sujet qui va vous enchanter !...