mercredi 26 septembre 2018

BEAU SUCCES POUR LES JOURNEES DU PATRIMOINE 2018 AU MUSEE !


Comme chaque année à la mi-septembre, le musée du Faouët a participé activement aux Journées Européennes du Patrimoine 2018. Elles avaient lieu cette année les samedi 15 et dimanche 16 septembre.

Anne Le Roux-Le Pimpec devant un public très nombreux et attentif !

Lors de ce week-end, pendant lequel l'entrée au musée était libre et gratuite pour tous, ce dernier a accueilli environ 800 visiteurs. Une affluence importante malgré un temps superbe et une température digne d'un plein été qui auraient pu inciter à d'autres occupations moins culturelles !...

Christian Bellec, dans une salle toute aussi pleine, débute la conférence

Le point d'orgue de ces deux journées aura été les deux conférences données le dimanche après-midi dans la salle de conférences du musée. Notre Association des Amis du musée y a participé très concrètement. En effet, nous avons innové pour l'occasion puisque c'est une intervention à deux voix à laquelle ont pu assister les visiteurs dominicaux, la prestation étant animée conjointement par Anne Le Roux-Le Pimpec, directrice du musée et Christian Bellec, le président de notre association.

Le président de notre association décrivant un tableau de Clémence Molliet

La conférence avait pour titre "Les représentations d'enfants dans la peinture bretonne" et nos deux intervenants l'ont donnée une première fois à 14h30 et l'ont répétée une seconde fois à 16 heures.
Chacun a abordé les thèmes sur lesquels il avait travaillé pour la rédaction du catalogue, richement illustré, qui accompagne l'exposition. Christian Bellec, qui a débuté l'intervention, a traité successivement les thèmes de "L'enfant au travail" ; "L'enfant et la foi " et "L'enfant face à la maladie et la mort ". Il a passé ensuite le témoin à Anne Le Roux-Le Pimpec qui, pour sa part, a développé le sujet de "L'enfant à l'école " et enfin celui de l'enfant dans la peinture des artistes venus travailler au Faouët.

Anne Le Roux-Le Pimpec, directrice du musée, s'adresse au public très nombreux  


  
Christian Bellec présentant "Le départ pour le baptème" de G. A. Fischer

A chacune des deux conférences toutes les places étaient occupées dans la salle - avec une affluence record pour la première - si bien que, dans l'après-midi, ce sont environ 130 personnes qui ont pu profiter des explications de nos deux conférenciers et obtenir ainsi des informations complémentaires précieuses sur les oeuvres exposées.

Une salle archi-comble lors de la première conférence à 14h30... ce dimanche

Les visiteurs ayant assisté par exemple à la conférence de 14 heures 30 ont eu tout loisir, ensuite, de parcourir les différentes salles de l'exposition et ont pu nous faire part de leur grande satisfaction à porter un regard neuf ou en tout cas différent sur les tableaux, riches des connaissances acquises grâce aux conférenciers dans l'heure précédente. Instructif et sympathique retour, très positif pour le musée et l'association.

Anne le Roux-Le Pimpec présente quelques chiffres sur la scolarisation en Bretagne

mercredi 25 juillet 2018

L'ASSOCIATION A NOUVEAU JURY DU CONCOURS "COULEURS DE BRETAGNE"

Le concours "Couleurs de Bretagne" fait étape au Faouët tous les deux ans. Ainsi, après l'été 2016 (où l'association avait déjà participé au jury - voir l'article en question sur ce blog -), ce concours de peinture, crée en 1994 et ouvert à tous, s'est arrêté à nouveau au Faouët ce dimanche 22 juillet.
Rappelons que ce concours gratuit est ouvert aux enfants (dès 4 ans) comme aux adultes, aux amateurs comme aux artistes un peu plus confirmés. D'après le règlement, ils doivent réaliser dans la journée - sur un créneau 8h - 16h - une oeuvre, en extérieur, qui mette en valeur le patrimoine local. Toutes les techniques sont représentées : huile, pastel, aquarelle, encre, lavis, dessin polychrome, dessin monochrome, collage...
Soixante participants cette année, soit une légère augmentation par rapport au concours précédent de 2016, la journée s'annonçait donc plutôt bien !...
Le jury ( constitué de 5 personnes) était composé, cette année au Faouët, de Serge Tanguy, artiste peintre habitant la commune, de Christelle Le Pennec, directrice de l'office de tourisme du Roi Morvan, de François Ménard, adjoint à la culture et au Patrimoine, ainsi que de Roland Bouëxel et de Christian Bellec, président de l'Association des Amis du musée du Faouët.

Les membres du jury en plein travail, examinent les oeuvres

Entre 16h et 17h le jury a délibéré à huit-clos en choisissant, dans chaque catégorie, les oeuvres qui seront primées. A 17h30, les portes de la salle des fêtes de la commune étaient ouvertes à tous pour que chacun puisse voir et admirer les oeuvres réalisées par les participants. La remise des prix a eu lieu à 18h sous la houlette d'Anne Le Roux-Le Pimpec, responsable du musée et de Monsieur le Maire André Le Corre.
Des prix et des cadeaux ont été distribués à chaque lauréat. Vous trouverez ci-dessous la reproduction d'un certain nombre d'oeuvres qui ont été récompensées.
Dans la catégorie "Gauguin 2" : enfants de 4 à 6 ans :


Dans la catégorie "Deveria" : enfants de 7 à 9 ans :


Dans la catégorie "Jourdan" : enfants de 13 à 15 ans :


Dans la catégorie "Dargent" qui regroupe les amateurs de plus de 19 ans :

Dans la catégorie HUILE

Dans la catégorie PASTEL

Dans la catégorie AQUARELLE

...et dans la catégorie COLLAGE

Et enfin, dans la catégorie "Sérusier", celle des artistes confirmés de plus de 19 ans :

Sur ces deux clichés, on peut découvrir, à gauche, la jeune artiste en plein travail sous les halles du Faouët et, à droite, l'oeuvre terminée, qui a été retenue et récompensée  par le jury.




Avant le "pot de l'amitié" auquel Monsieur le Maire a convié les participants et le nombreux public présent, une "photo de famille" des heureux gagnants, à savoir des lauréats de tous âges primés lors de cette édition 2018 au Faouët les regroupent sur la scène de la salle des fêtes.

Les lauréats du concours 2018 au Faouët et leurs oeuvres, après la remise des prix


mercredi 4 juillet 2018

L’ENFANT EST ROI PENDANT TOUT L’ETE AU MUSEE DU FAOUËT !

Et de deux !... Eh oui, après l’exposition de printemps consacrée à Jeanne-Marie Barbey : « Regard(s) », qui s’est terminée le 10 juin dernier, et à peine 3 semaines de transition (et de fermeture) dévolues à la séquence bien occupée de « décrochage – ré-accrochage », voici la grande exposition d’été ! 
Elle a pour sujet : « L’enfant dans la peinture bretonne (19e et 20e siècles) » et s’annonce somptueuse.
En effet, cette année, les visiteurs du musée seront particulièrement gâtés puisqu’ils auront  eu droit à deux expositions !


Comme de coutume, le vernissage a eu lieu en présence de très nombreux faouétais mais aussi d’amateurs, prêteurs, amis du musée… etc… invités pour l’occasion et qui ont répondu présents malgré la chaleur et l’atmosphère caniculaire de ce vendredi 29 juin.

Les invités découvrent les oeuvres dans la chapelle du musée

Un public nombreux, comme d'habitude, dans la chapelle et sur l'escalier

C’est Monsieur le Maire, André Le Corre qui, le premier, a pris la parole pour remercier les participants, l’équipe de direction du musée pour son superbe travail et les membres de l’équipe municipale qui participent activement à tout l’aspect matériel et pratique que suppose une telle exposition, comme le transport des œuvres, l’accrochage et leur éclairage, bref toute la « logistique ». Il a également chaleureusement remercié le Crédit Mutuel – Arkéa pour son mécénat et son soutien sans faille depuis de nombreuses années en présence de Madame Mėazza directrice de la caisse locale de l'établissement bancaire.

Monsieur le Maire, André Le Corre, remercie l'ensemble des participants à l'exposition

Etaient présents également François Ménard, adjoint à la Culture et au Patrimoine, Jean-Marc Michaud, conservateur en chef du patrimoine et co-auteur du catalogue de l’exposition, ainsi que Michel Morvant, président de Roi Morvan communauté.

Anne Le Roux-Le Pimpec, responsable du musée, a ensuite présenté l’exposition proprement dite en expliquant que pour embrasser toute la diversité du sujet elle avait retenu huit grands thèmes : L’enfant, sa mère et sa famille ; portraits d’enfants ; l’enfant au travail ; l’enfant face à la maladie et la mort ; l’enfant et la foi ; l’enfant et le jeu et les loisirs ; l’enfant à l’école et enfin l’enfant dans la peinture faouétaise. Ceux-ci sont déclinés au travers des différentes salles, tant dans la chapelle, que le cloître et à l'étage supérieur.


Anne Le Roux-Le Pimpec, responsable du musée, présente le contenu de l'exposition

Christian Bellec, au nom de l’association des amis du musée, a redit, à l’occasion de cette 3ème saison aux côtés du musée dans la préparation de l’exposition, que la détermination et l’enthousiasme de son équipe dirigeante étaient intactes. Il a ensuite, pour preuve du dynamisme de l’association, rappelé le récent don de la première œuvre que les cotisations des adhérents de l’association avaient permis d’acquérir. Celle-ci, (un pastel d'Henry d'Estienne) qui avait été remise à la municipalité et au musée en avril dernier (voir l’article précédent) est bien présente dans l’exposition.  Le président de notre association a dit sa satisfaction que tous puissent la voir, l’admirer, en profiter à partir de ce soir.

Christian Bellec, président des Amis du musée, au pupitre, dans la chapelle

Enfin, Muriel Jourda, sénatrice  du Morbihan, a clos cette petite cérémonie  en félicitant la municipalité et toute l’équipe du musée pour cette magnifique présentation et en redisant sa satisfaction toujours renouvelée d’être présente lors de l’ouverture des expositions du musée qu’elle a qualifiées d’expositions populaires, ce terme n’ayant dans sa bouche, a-t-elle précisé, aucune connotation péjorative, bien au contraire !

Muriel Jourda, sénatrice du Morbihan, remercie la municipalité et félicite le musée

Après avoir tenu à féliciter et fait applaudir les trois auteurs du catalogue pour leur travail, André Le Corre a ensuite convié toute l’assistance au traditionnel « pot de l’amitié ».

Jean-Marc Michaud, Anne Le Roux-Le Pimpec et Christian Bellec, les auteurs du catalogue

Tables et verres sont dressées et prêts pour le pot de l'amitié dans la chapelle

Chacun a pu ensuite s’égayer dans les différentes salles et dans le cloître pour aller admirer les quelques 150 œuvres rassemblées, œuvres réalisées par près de 90 artistes différents. C’est dire la richesse et la variété de cette présentation que les visiteurs vont pouvoir parcourir jusqu’au 7 octobre prochain.

Du haut de l'escalier, une vue plongeante sur quelques oeuvres et les invités du vernissage

La série de portraits d'enfants sur l'un des murs de la chapelle...

Vous trouverez, en cliquant sur le lien ci-après le bel article paru dans Ouest-France du 30juin-1er juillet qui met parfaitement en valeur les qualités et la haute tenue de cette nouvelle exposition : cliquer ici.

dimanche 8 avril 2018

REMISE D'UNE 1ère OEUVRE AU MUSEE PAR NOTRE ASSOCIATION : FÊTONS L'EVENEMENT !

Ce samedi 7 avril, a eu lieu, dans la chapelle du musée, un évènement important pour notre Association des Amis du musée du Faouët. En effet l'association a remis à l'équipe de direction du musée - et donc indirectement à la municipalité de la ville - la première oeuvre qu'elle a acquise pour en faire don au musée.

L'évènement a eu lieu en présence d'André Le Corre, maire du Faouët, d'Anne Le Roux-Le Pimpec, directrice du musée, et de deux représentantes de l'équipe municipale : Yvette Léna, 1ère adjointe aux affaires sociales et au patrimoine et Marie-Sophie Janno-Clément, adjointe à la communication et aux associations.

Christian Bellec, président de l'association, lors de son discours de remise de l'oeuvre

Les amis du musée venus dans la chapelle pour assister à la remise du pastel

 Etaient présents également pour "immortaliser" l'instant, les représentants de la presse locale : Marie-Frédérique Wacrenier, pour Ouest-France et Lionel Rauch pour Le Télégramme. Des articles devraient donc, dans les jours qui viennent, relater l'évènement...

Dans son discours, Christian Bellec, président de notre association, a précisé que ce don était rendu possible grâce à la conjonction de trois facteurs qu'il fallait impérativement réunir :
1) la découverte, sur le marché de l'art, d'une oeuvre susceptible d'intéresser le musée,
2) qu'elle soit à notre portée compte-tenu de nos moyens financiers,
3) que la D.R.A.C. (la Direction Régionale de l'Action Culturelle) c'est à dire l'émanation, en régions, du Ministère de la Culture et de la Communication, donne son accord pour que cette oeuvre rentre dans le fonds du musée.
Après plusieurs tentatives infructueuses qui s'étaient soldées par un avis négatif de la commission, cette fois-ci fut la bonne !

L'oeuvre achetée grâce aux cotisations des adhérents de l'association est un pastel de l'artiste Henry d'Estienne. Celui-ci entre dans la collection permanente du musée sous le titre : "Jeune fille de Daoulas (pays Rouzig)". Il mesure 41 x 41 cm.
 
Le pastel "Jeune fille de Daoulas" est dévoilé devant l'assistance

Dans la bonne humeur générale, le pastel d'Henry d'Estienne est présenté à la presse locale

 A ce propos, Christian Bellec a pu évoquer devant la vingtaine de membres de l'association  présents pour l'occasion, dans quelles conditions cette oeuvre avait été repérée. Elle figurait en fait dans le catalogue de la vente de l'étude Thierry-Lannon et associés, à Brest, en décembre dernier, sous le titre "Jeune fille du Faouët" et c'est donc par la présence du nom de la commune que nous en avons eu connaissance.
En réalité, cette appellation  est erronée, la coiffe et le costume ayant été, après recherches, identifiés comme ceux de Daoulas.
Le président de l'association a rappelé également que le musée du Faouët avait, au printemps 2013, réalisé une exposition temporaire consacrée à Henry d'Estienne (1872-1949). Celui-ci a séjourné en effet à plusieurs reprises en Bretagne à partir de 1903 et plus spécifiquement au Faouët même. Sa production bretonne se partage entre des portraits de jeunes paysannes, quelques paysages côtiers et des scènes d'intérieurs. Notre pastel vient s'ajouter aux quatre oeuvres actuellement au musée, lui appartenant en propre ou en dépôt (du conseil départemental).

Dans l'assistance, André Lucas, Jean Robic, Lionel Rauch et Alain Bastendorff

Chacun, curieux, entoure l'oeuvre, se penche pour mieux en découvrir les détails...

Christian Bellec a aussi profité de l'occasion pour dire combien l'association était heureuse que cette remise de la première oeuvre achetée pour le musée ait lieu en présence de Jean Robic, notre trésorier-adjoint  et petit-fils de Victor Robic, maire au moment de la fondation de la collection municipale en 1914, à l'aube de la 1ère guerre mondiale. L'association  voit en effet comme un passage de témoin, un prolongement naturel et une continuation logique, la démarche qui consiste aujourd'hui à enrichir par une pièce supplémentaire une collection commencée cent ans plus tôt  par son grand-père.
Enfin, le président a tenu à remercier chaleureusement les autres membres du bureau qui oeuvrent à ses côtés pour faire vivre au quotidien  l'association : Yvonne Rayer, trésorière et Alain Bastendorff, vice-président. Il a tenu également à dire à l'équipe municipale et à la direction du musée combien ils appréciaient le climat de confiance qui s'est établi entre les différents acteurs et partenaires et l'ambiance chaleureuse et amicale dans laquelle l'association peut évoluer et travailler à leurs côtés. Il a bien sûr remercier aussi vivement tous les adhérents qui, par leurs cotisations, avaient rendu possible cet achat.

André Le Corre, dans sa réponse, a tenu à préciser que la décision d'acceptation de l'oeuvre par la commission de la D.R.A.C. s'était faite à l'unanimité, ce qui était un signe de l'adéquation parfaite entre l'oeuvre elle même et l'établissement destinataire.

La réponse de Monsieur le Maire, André Le Corre, à destination de l'association

Monsieur le Maire s'adresse amicalement au président de l'association pour la féliciter

 Il a ensuite remercié vivement l'association pour ce don, pour sa générosité, mais aussi pour le travail qu'en deux ans elle avait accompli, aux côtés de l'équipe du musée, pour mieux le faire connaître, mieux le faire vivre, ce qui étaient deux des objectifs majeurs que nous nous étions fixés et qui avaient été développés dès notre création. Il a aussi souhaité, tout comme nous-mêmes, que cet évènement ne soit que le premier d'une longue série dans les années à venir, marquant ainsi le dynamisme et la vitalité de notre association !


Anne Le Roux-Le Pimpec, André Le Corre et Christian Bellec, 
entourés des membres du bureau et des adhérents

A la suite de ces congratulations, Monsieur le Maire nous a conviés à un pot de l'amitié dans la salle de conférences du musée où chacun a pu donner ses impressions sur l'oeuvre et échanger de manière décontractée et amicale.

mercredi 4 avril 2018

LE MUSEE DU FAOUËT OUVRE PAR UN REGARD SUR L'OEUVRE DE JEANNE-MARIE BARBEY

Vendredi dernier, 30 mars, le musée ouvrait ses portes pour une nouvelle saison qui, à n'en pas douter, sera comme à l'accoutumée riche en découvertes et en surprises.
Beaucoup de monde, comme toujours, lors du vernissage qui a eu lieu à 18 heures dans la chapelle du musée, en présence de Marie-Annick Martin, vice-présidente du Conseil Départemental du Morbihan à la culture et la lecture publique, de Christian Derrien, conseiller départemental, maire de Langonnet, Michel Morvant, président de Roi Morvan communauté, Christian David, président départemental du CMB pour le Morbihan, de David Le Solliec, maire de Gourin ainsi que de Jean-Marc Michaud, conservateur en chef du patrimoine.

L'ensemble des personnalités présentes pour l'inauguration de l'exposition

Le public, présent au vernissage, réuni dans la chapelle du musée

Sont intervenus successivement à la tribune, pour présenter l'exposition consacrée à Jeanne-Marie Barbey : "Regard(s)"  qui ouvre cette saison 2018, André Le Corre, maire du Faouët, puis brièvement Christian Bellec, président de l'association des amis du musée. Anne Le Roux-Le Pimpec, directrice du musée, a donné ensuite quelques détails sur le travail de l'artiste et sur l'organisation de l'exposition, l'agencement des salles et le regroupement des oeuvres par thèmes. Sa collègue Françoise Berretrot, directrice des musées de Vannes (assistée de Marie-Annie Avril, responsable des collections des musées de la ville) a rappelé que cette exposition avait été présentée à l'été 2017 au musée de la Cohue et qu'il était tout à fait naturel et dans la logique des choses qu'elle vienne pour deux mois et demi au Faouët, connaissant les attaches de l'artiste avec la ville de Gourin, toute proche. Elle a aussi insisté sur le fait que le musée du Faouët avait été le premier, en 2005, à réaliser une exposition monographique sur l'oeuvre du peintre. Enfin Marie-Annick Martin, représentante du Conseil départemental, a clos cette série d'interventions.

Anne Le Roux - Le Pimpec, directrice du musée, présente l'exposition dans ses murs

Ch. Bellec, président des amis du musée, adresse quelques mots aux habitants du Faouët

Les visiteurs présents ont pu admirer un grand nombre d'oeuvres, toutes très colorées, mises en regard ( d'où le nom de l'exposition...) avec les photographies dont se servait très souvent Jeanne-Marie Barbey pour réaliser ses tableaux. Ces photographies, prises par elle-même ou par son frère Auguste, ont pour certaines été transposées avec bonheur sur de grandes toiles semi-transparentes, tendues verticalement dans la chapelle, coupant l'espace et donnant du lieu une perception nouvelle et inhabituelle.

La chapelle, avec les grandes photos prises par l'artiste, reproduites sur toile

Des visiteurs devant les courses de chevaux à Gourin peintes par l'artiste

Ce sont des portraits d'enfants, souvent des neveux ou nièces de l'artiste en costumes locaux, qui couvrent les cimaises du musée du Faouët, mais aussi de nombreuses scènes champêtres, fauchage, battage, moissons (qui après 1920 sont l'axe majeur du travail de l'artiste). Nombre de paysages également, dont les plans sont ordonnés et structurés par la couleur. Jeanne-Marie Barbey a peint également à de nombreuses reprises les fêtes, foires et marchés se déroulant à Gourin ou aux alentours. Plusieurs tableaux représentent la course de chevaux qui traversait les rues de la ville lors du pardon de Saint Hervé. On devine alors, comme pour les paysages, l'influence des impressionnistes au travers de la hardiesse et la modernité que pouvait représenter le fait de peindre les ombres des animaux, des arbres ou des enfants d'un bleu outremer que n'aurait sans doute pas renié Paul Gauguin, lors des conseils prodigués à Paul Sérusier pour la réalisation du fameux "Talisman" !...
L'exposition est à visiter jusqu'au 10 juin prochain.

Une visiteuse devant des oeuvres très colorées de Jeanne-Marie Barbey...
 
Un public nombreux arpente les différentes salles du musée lors de l'inauguration


mardi 27 mars 2018

CHIFFONNIERS DES VILLES versus PILHAOUERS DES CHAMPS !....


LA CONFERENCE SUR LES PILHAOUERS REVISITEE 
A QUELQUES JOURS DE L'OUVERTURE DU MUSEE

Après une première présentation lors des journées du patrimoine 2017 qui avait rencontré l'affluence, Alain Bastendorff, vice président de notre association a actualisé sa conférence sur les chiffonniers : les pilhaouers, au vu de la publication récente du livre de l'historien Antoine Compagnon : "Les chiffonniers de Paris" (Gallimard). Cela lui a donné l'occasion d'animer les quelques jours précédant la réouverture du musée en présentant à nouveau son travail de l'automne, mais en insistant tout particulièrement, ce samedi 24 mars, sur les différences notables qui caractérisent le quotidien du chiffonnier dans une grande ville et en campagne.

L'assistance attentive aux propos d'Alain Bastendorff en ce samedi 24 mars
En effet, ces différences sont nombreuses, fonction notamment de la dimension des territoires et de la répartition de la population. A Paris, par exemple, la récolte des chiffons est une activité permanente, alors qu'en Bretagne elle est - comme dans toute région rurale - tributaire des travaux agricoles.
Tandis qu'en campagne les pilhaouers vagabondent en journée et ramassent les déchets en lien direct avec la population, le chiffonnier parisien officie surtout la nuit et dans des espaces (les bornes) imposés par les autorités. De plus, cette collecte s'effectue via les concierges ou les portiers qui servent alors d'intermédiaires. 
Dans la capitale, la profession de chiffonnier est strictement encadrée et contrôlée car la police n'ignore pas qu'elle recrute une partie de ses membres dans les milieux interlopes et marginaux. C'est donc une activité qui, en ville, est plutôt perçue de manière négative. Malgré cela, elle a paradoxalement suscité un vif intérêt chez les écrivains et les artistes en général (les photographes, comme Eugène Atget, entre autres). Sans doute se sont-ils sentis redevables envers cette profession qui permettait la fabrication du support de leur expression artistique : le papier ?... 

Alain Bastendorff dans sa comparaison entre chiffonniers parisiens et bretons...

On peut regretter que nos "pilhaouers" n'aient pas bénéficié d'une telle aura auprès des artistes en Bretagne, alors qu'ils jouissaient sans doute d'une image plus amicale auprès de la population ! 
C'est devant un auditoire attentif d'une quinzaine de personnes et dans une atmosphère bon enfant, décontractée et sympathique qu'Alain Bastendorff  a pu ainsi développer à nouveau les principales caractéristiques de cette activité en Bretagne au cours des 19 et 20ème siècles, tout en la mettant en parallèle avec celle de leurs "confrères" parisiens. Une comparaison riche et passionnante.